mardi 5 novembre 2013

Où la clarté est une question d’addition que l’État ne fait pas


“Il
[le requérant au tribunal administratif de Toulouse] fait état, par ailleurs, dans le paragraphe 9 de la requête, d’une forte participation du public, ce qui est exact, mais l’affirmation d’une opposition claire au projet est fausse, diverses positions s’étant exprimées durant l’enquête publique comme le rappelle le commissaire enquêteur dans son rapport page 18 et 19 et ses conclusions (pièce n° 9). On peut noter que sur le registre d’enquête 25 observations étaient favorables au projet contre 19 défavorables, 23 courriers favorables (dont 9 d’élus, associations ou collectifs), 10 courriers neutres contre 90 défavorables (dont 11 d’élus, d’associations ou collectifs). Le requérant ne présente pas les faits de manière objective et proportionnée.”
Préfecture de l’Aveyron, direction de la coordination des actions et des moyens de l’État, Mémoire en défense en date du 31 juillet 2013, p. 3, § 5.

Le 30 avril 2013, l’association France Nature Environnement Midi-Pyrénées, ainsi que le comité de spéléologie régional Midi-Pyrénées, ont recouru au tribunal administratif de Toulouse, y demandant l’annulation de l’arrêté du préfet de l’Aveyron ayant, le 14 mars, autorisé l’accroissement de la porcherie sur caillebotis, à la Sanguinette de Causse-et-Diège.

En réponse à ce recours, l’État a ainsi soutenu le 31 juillet que “l’affirmation d’une opposition claire au projet [d’accroissement] est fausse”, et ce disant, l’État a uniquement pris en compte des observations figurant dans le registre du commissaire-enquêteur, et des courriers qui y furent joints. Sont notamment écartés du dénombrement par l’État: les pétitions, et les habitants ayant manifesté à Loupiac le 10 novembre 2012.

Soit, tenons-nous-en aux petits nombres que l’État a mis en avant auprès du tribunal. Remarquons cependant ceci: que l’État admette qu’il y eut une forte participation, cela paraît pour le moins étrange, tandis qu’il ne se réfère qu’à de petits nombres.

Et comptons plus démocratiquement que l’État ne le fait lorsqu’il s’agit de lui; comptons aussi les avis, qui, selon le classement du commissaire-enquêteur, ont été “neutres”. Soit, 25 + 23 = 48 avis favorables au projet d’accroissement, puis 19 + 90 = 109 contre, et 10 neutres. On obtient le résultat de 65% des avis exprimés qui sont contre le projet d’accroissement. Ou, si l’on compte comme a coutume de le faire l’État, lors des élections: 48 avis favorables, face à 109 contre, on obtient 69% d’opposition.

Alors, il serait “faux” d’affirmer “une opposition claire au projet”?!!




vendredi 4 octobre 2013

FAMILIAL n’est pas l’antonyme d’INDUSTRIEL



Comment légitimer une organisation industrielle de la production de matière animale?

S’il est un concept qui, bizarrement, a servi à la justification de l’industrie porcine, en France, auprès du public qui n’eût été averti, c’est le concept de la “famille” — en omettant que l’industrialisation et l’intensification de l’engraissement des porcs, avec un fort accourcissement du cycle de production de la matière animale, ont provoqué la concentration de l’activité par quelques familles, tandis que disparaissaient des élevages familiaux (comme je l’ai figuré dans l’article précédent).

À la crainte du public que l’accroissement d’une installation industrielle nuise à l’environnement, crainte que rapportait un commissaire-enquêteur en octobre 2012, il était particulièrement répondu:
“Une production industrielle est pour nous issue de groupes industriels avec des capitaux apportés par des groupes industriels et sous tutelle de ceux-ci.
La taille des élevages en France n’a rien de comparable avec celle que l’on trouve dans les autres grands pays industrialisés. Par exemple aux USA, ce sont des groupes qui détiennent les élevages constitués de centaines de milliers de truies. En Europe, notamment à l’est mais aussi en Espagne, la taille des élevages se compte en milliers de truies par site, alors qu’en France, les élevages se comptent plutôt en centaines de truies.”
Une remarque à ce stade — on pourrait en faire plusieurs, entre autres sur la définition de ce qu’est une “production industrielle”, mais une remarque suffira: des MILLIERS, ou carrément des CENTAINES DE MILLIERS de “truies”, sont opposés à des CENTAINES de “truies”. Bien qu’il ne s’agisse pas de truies dans l’installation hors-sol alors en question, mais de “porcs charcutiers”: 2.996 places de dits “porcs charcutiers”, pour une production annuelle envisagée de 7.980 “porcs charcutiers”. Mais reprenons le fil de la réponse, en lui laissant ce qu’elle a de répétitif:
“En règle générale, la production française et tout particulièrement celle de Midi-Pyrénées est faite sur le modèle familial. La volonté de la profession est de le privilégier.
Cependant, il faut que cette taille familiale permette de s’adapter aux conditions de demain, aux mises aux normes, et garanties de sécurité et de traçabilité et tout cela au meilleur prix de vente possible. Notre élevage est un modèle familial car géré par des éleveurs d’une même famille et financé par un emprunt bancaire cautionné par nous-mêmes.
Nous ne sommes pas affiliés en tutelle de groupes industriels. Nous sommes libres de travailler avec les partenaires locaux que nous choisissons et restons libres d’en changer.
Ainsi il n’y a pas de crainte à avoir sur un aspect "industriel" de notre projet. De plus, l’objectif du projet n’est pas de dégrader le bien-être des habitants mais au contraire de concilier activité agricole et vie rurale.”
Seconde remarque: si nourrir un être vivant hors-sol est une activité AGRICOLE, entendons bien: une activité relative à l’art de cultiver la terre, alors, soyons logique, le restaurateur qui me nourrit en ville est également un agriculteur. Soit une définition très large de ce qu’est l’agriculture, après une définition très restreinte de ce qu’est l’industrie.
“De plus, le risque que le site devienne une friche industrielle est plus grand si le projet n’est pas réalisé.”
Plouf! Ce qui était jusqu’ici évident est brouillé. L’aspect industriel n’est plus seulement aux USA, en Europe de l’est et en Espagne; il risque d’apparaître en France.
“En effet, actuellement, nous avons remis en service une partie des bâtiments existants et nous réalisons l’entretien du site dans sa globalité malgré la présence des bâtiments vétustes non utilisés.”
Au moins, on ne peut plus douter que l’activité agricole familiale se pratique ici dans des bâtiments. Et voilà qui est dit: si l’accroissement au sein de cet ensemble familial n’est pas réalisé, il risquera davantage de devenir une friche industrielle. FAMILIAL n’est donc pas l’antonyme d’INDUSTRIEL, puisque, pour risquer de devenir une friche industrielle, il faut bien, n’est-ce pas? qu’une installation soit d’abord industrielle.

Maintenant, remontons un peu plus dans le temps, et lisons ceci:
Le “fait que l’élevage des porcs soit en France majoritairement effectué dans le cadre d’exploitations "familiales", ou de "taille familiale", ou à salariat réduit, ne signifie nullement qu’il ne soit pas effectué de manière industrielle, c’est-à-dire, selon des procédés automatisés permettant d’élever ensemble une plus ou moins grande quantité d’animaux dans un espace restreint.
Le constat selon lequel les élevages, en Amérique, portent sur des quantités d’animaux bien plus importantes, n’apparaît pas justifier que des procédés industriels ne soient pas utilisés à moindre échelle en France.”
Voilà ce qu’exprime, entre autres, une décision du jury de déontologie publicitaire, publiée le 23 février 2011, à propos d’un message publicitaire radiodiffusé du centre d’information des viandes, que voici:
“Sandrine Quétier: On entend parfois parler d’élevage industriel pour les porcs, Christelle, vous qui êtes éleveuse, est-ce que c’est vrai?
Christelle: Non Sandrine! ma ferme ce n’est pas une usine! Moi j’élève mes cochons avec mon mari, mon frère et bientôt notre fils. Vous voyez bien, c’est un élevage familial comme partout en France.
S. Q.: Alors vous êtes en train de nous dire que les éleveurs de porcs sont comme des artisans?
C.: Absolument! En France les élevages de porcs appartiennent encore aux agriculteurs, ce qui n’est plus le cas malheureusement dans beaucoup de pays. Tenez, chez moi j’ai 180 truies, c’est grosso-modo la moyenne française, alors qu’en Amérique, on trouve souvent des élevages de plus de 20.000 truies, rien à voir avec chez nous!
S. Q.: Merci Christelle, ça valait le coup de le dire! En France l’élevage des porcs est à taille humaine.”
Remarquons qu’entre 2010 et 2012, l’épouvantail des élevages en Amérique a énormément grossi, passant de PLUS DE 20.000 à des CENTAINES DE MILLIERS de “truies” (à ce rythme, l’épouvantail devrait compter des millions de truies en 2014). Revenons au message.

Le jury de déontologie a considéré “qu’il existe une inadéquation entre la question "On entend parfois parler d’élevage industriel pour les porcs, Christelle, vous qui êtes éleveuse, est-ce que c’est vrai?" et la réponse "Ma ferme ce n’est pas une usine! Moi j’élève mes cochons avec mon mari et bientôt notre fils. Vous voyez bien, c’est un élevage familial comme partout en France" […]. Le message, par les termes qu’il utilise, entretient une confusion entre la structure de l’élevage et son mode d’exercice.”

En suite de quoi, le jury de déontologie demanda au directeur général de l’autorité de régulation professionnelle de la publicité, de prendre les mesures nécessaires à la cessation de la diffusion de ce message, qui faisait partie d’une campagne publicitaire “menée avec le soutien du ministère en charge de l’agriculture et de l’alimentation, dont l’ambition était notamment “de combattre certaines idées fausses

vendredi 20 septembre 2013

Ce n’eût été que paroles de députée et de président…


Un seuil, à partir duquel une autorisation de l’État est nécessaire pour concentrer davantage de porcs hors-sol, passerait de 450 à 2.000 places de porcs. Cette perspective, présentée notamment par France Nature Environnement ou le journaliste Éric Conan, va à l’encontre de propos autrefois tenus par des personnalités.

C’est ainsi que
Marylise Lebranchu (actuellement ministre de la réforme de l’État, de la décentralisation et de la fonction publique), estimait, lorsqu’elle était députée du Finistère, que le relèvement du “seuil d’autorisation des élevages porcins de 450 à 2.000 places […] serait un recul considérable en matière d’environnement”.

Et
Jean-Yves Le Drian (qui est aujourd’hui ministre de la défense), considérait, alors qu’il présidait le conseil régional de Bretagne, que viser à “dispenser de demande d’autorisation préalable les plus grosses exploitations porcines”, est “démagogique et dangereux”: “l’histoire nous a démontré que le volume ne fait pas le revenu, que la concentration ne résout rien.”

Voilà des paroles. Mais avec l’acte du gouvernement, où sera la cohérence?

S’il l’est encore nécessaire, malheureusement, l’association Eau & rivières de Bretagne rappelle que “la concentration des élevages porcins détruit l’emploi”, alors que “la production de viande porcine continue de progresser en Bretagne”.


samedi 20 juillet 2013

Étiquetage de la viande: une information à côté de l’essentiel

Bonne nouvelle dans Le Monde: “mentionner systématiquement le mode d’élevage”, c’est ce que propose, entre autres, la sénatrice Sylvie Goy-Chavent “dans les conclusions qu’elle devait présenter, mercredi 17 juillet, au nom de la mission d’information dont elle était rapporteure”. Bref, “le Sénat incite l’Europe à mieux étiqueter la viande”.

Sauf que, dans le rapport d’information de Sylvie Goy-Chavent, on ne trouve nulle part, parmi ses 40 propositions, celle de “mentionner systématiquement le mode d’élevage”. Pas plus que dans la synthèse “destinée à faciliter la lecture et l’utilisation du rapport”.

Alors que la synthèse plaide pour “l’allègement des normes”, notamment par la mise en place d’une “procédure allégée d’enregistrement des élevages porcins jusqu’au seuil de 2.000 porcs” (proposition n° 17), les “nuisances de voisinage” sont évoquées au conditionnel: “l’élevage […] présenterait des nuisances de voisinage” (p. 5). L’ÉLEVAGE, c’est un sujet vague et noble. Cela évite de dire où, d’y aller sentir, et d’employer l’affirmatif si l’on est parvenu face à une activité d’engraissement intensif sur caillebotis, dont l’air des bâtiments n’est pas lavé avant son extraction, les fosses à lisier ne sont pas couvertes, et le lisier n’est pas épandu au plus près du sol. On nous vante les “services environnementaux considérables rendus par LES éleveurs”. DES éleveurs serait juste. Ou alors faut-il croire que l’engraissement sur caillebotis est de “l’entretien des paysages ruraux”… Pour mémoire, “90% des élevages” porcins, selon Sylvie Goy-Chavent, sont sur caillebotis, tandis qu’il est question du “bien-être” des porcs grâce à la SUPPRESSION DES CAILLEBOTIS dans un récent rapport de Marion Guillou à Stéphane Le Foll.

La dixième proposition rapportée par Sylvie Goy-Chavent, est d’“instaurer un étiquetage obligatoire de l’origine nationale pour les viandes brutes et transformées”. Mais qu’importe ce chauvinisme à l’époque où de mêmes gens plaident pour une politique européenne? il ne révélera pas les conditions d’engraissement! Ni l’indication obligatoire de “l’origine nationale de la viande servie sur les cartes des restaurants et en restauration collective scolaire” (proposition n° 26). Ni “le double étiquetage des prix” (proposition n° 28). Ni “le développement des signes de qualité et marques collectives à forte notoriété” (proposition n° 34). Ni l’aménagement de “l’étiquetage environnemental pour prendre en compte les bénéfices de l’élevage” (proposition n° 36). Car ce ne serait toujours pas “mentionner SYSTÉMATIQUEMENT le mode d'élevage”. Pourtant, serait-ce simpliste d’étiqueter “porc de caillebotis”, après qu’un porc a passé sa vie sur du caillebotis? Nenni, ce serait une simple vérité, plus vraie que toute autre indication d’origine.

Donc, telle est la question: comment des élus incitent-ils réellement l’Europe à un étiquetage obligatoire indiquant les conditions d’engraissement, quand le Sénat ne semble pas vraiment le lui proposer?




À lire à ce propos:


mardi 2 juillet 2013

Une matière noirâtre inhabituelle dans le ruisseau de la Viguerie

Près la source, dans le lit du ruisseau qui était à l’étiage, sans discontinuer sur des mètres, un dépôt de matière noirâtre qui n’avait de forte odeur fut découvert le jeudi 9 mai, en milieu de journée.

Cela suscita inquiétudes, interrogations, et des hypothèses, dont la plus vraisemblable me semble être que le cours souterrain, lessivé, aurait débité des algues qui se seraient déposées dans le lit du ruisseau en décrue, où, demeurées hors de l’eau à la lumière et à des températures différentes de celles du souterrain où elles auraient vécu, elles auraient noirci en se décomposant. L’eau était claire comme à l’accoutumée.

En définitive, l’attention prêtée au ruisseau les 9, 10 et 30 mai, a permis de constater l’état de l’eau, ainsi que de la faune et de la végétation aquatiques. Des taux d’éléments nutritifs, tels que le phosphore et l’azote, n’ont été jugés excessifs, et les présences de trichoptères, d’éphémères, de gammares, entre du cresson de fontaine foisonnant depuis la retenue du lavoir, ont été notées pour nous en souvenir.



mardi 4 juin 2013

Pour un étiquetage de la viande et du lait qui indique les conditions d’engraissement des animaux


À la fin du vingtième et au début du vingt-et-unième siècle, sans tambour ni tremblement de terre, la “montagne” a considérablement poussé en Aveyron. [1] Tant et si bien que rebaptiser l’Aveyron Monteyron serait un aboutissement. Une “montagne” qui, lorsqu’elle serait, de manière tout à fait inconsidérée, prise en compte par un météorologue, l’amènerait à alerter de l’étonnante diminution des périodes d’enneigement, puis de l’augmentation phénoménale, aux alpages, des températures estivales…

Qu’est-ce que le mot montagne évoque au consommateur non averti? Et quel est l’esprit de la loi, sinon qu’une altitude minimale de 700 mètres, et des conditions climatiques difficiles qui raccourcissent la période de végétation; ou que plus des trois quarts du territoire classé, si pentus que la mécanisation y est impossible ou très onéreuse; ou que tout à la fois: l’altitude élevée, le climat difficile et la forte pente légitiment une aide financière beaucoup plus importante. [2]

Or comment fut-il envisagé “de capter davantage de valeur ajoutée sur la filière porcine”, en se démarquant et en s’identifiant “au territoire, grâce au “porc montagne notamment? [3] C’est-à-dire sur un banal caillebotis, au lieu du sol caussenard qui est, près la Sanguinette de Causse-et-Diège, à 375 mètres d’altitude environ, [4] sans même une pente ou un climat montagnards?

Comment Jacques Molières, président de la Chambre d’agriculture de l’Aveyron, affirme-t-il que le “label porc montagne est “encore plus restrictif” qu’une production “bio”? [5] Un label tellement exigeant qu’il se passerait de montagne sur le Causse!?

On ne peut ne pas voir dans tous ces discours, pimentés de beaux mots tels qu’agro-écologie, une incroyable confusion — qui sert qui? certainement pas les mieux-faisants qualitativement.

À tel point qu’il devient indispensable, au consommateur et contribuable, de savoir les véritables conditions d’engraissement. Si les viandes sont, notamment (et pour nous en tenir au cas du porc), d’animaux qui furent engraissés:
  • en plein air, avec une alimentation “bio”,
  • en bâtiment ouvert, sur litière, avec une alimentation “bio”,
  • en plein air, avec une alimentation non “bio” dont l’ensemble est lisiblement exposé, de même que lorsqu’ils sont:
  • enfermés sur litière,
  • enfermés sur litière et caillebotis,
  • enfermés sur caillebotis.

Peut-être sommes-nous loin de connaître toutes les conditions d’engraissement, mais toujours est-il qu’un étiquetage qui les reflète, à la fois sur le produit vendu au détail, et sur le produit composé par l’industrie agro-alimentaire, serait d’intérêt général.

Car n’est-il illusoire QUE LE CONSOMMATEUR CONTRIBUE À L’AJOUT DE VALEUR au sein des filières de la viande et du lait, au “bien-être” animal et à la préservation de l’environnement, si, lorsqu’il achète, il n’est informé de la façon dont l’animal était engraissé?

En ce sens, l’étiquetage révélant le mode d’élevage, concernant les œufs de poules, n’a pas été vain: il a été observé que la consommation d’œufs, dits “alternatifs”, a connu “une très forte croissance, notamment les œufs issus de l’agriculture biologique”. [6] Ainsi, de meilleures pratiques d’élevage ont été préférées et favorisées. Pourquoi n’en serait-il de même en ce qui concerne les productions de viande et de lait?

Puisque “d’où” vient le produit a perdu son sens, il est plus que jamais nécessaire de connaître le “comment” du produit. Là sont les plus importantes différences pour l’éleveur, l’animal, la santé, le goût, et l’environnement.


[1] Cartographie du département de l’Aveyron, sur le site web de l’association nationale des élus de la montagne (ANEM).
[2] La “zone de montagne” selon la loi, sur le site web de l’observatoire des territoires montagne, de la délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale (DATAR).
[3] Préfecture de l’Aveyron, communiqué de presse quant au conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (CODERST), du 1 mars 2013, p. 3.
[5] Le Villefranchois en date du jeudi 30 mai 2013, L’Hebdo des Cantons, dans l’article “GAEC du Cassan à Cassanus: Nutergia s’estime trompé”.
[6] Direction générale de l’institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), La consommation des ménages en 2009 - Analyse du compte définitif, novembre 2012, p. 9.



À lire à ce propos:


jeudi 11 avril 2013

La lettre d'information des familles associées - 1


Les Caussenards vont à la montagne lorsqu’ils descendent à Capdenac-Gare

Vous l’ignoriez peut-être, mais Capdenac-Gare, Villefranche-de-Rouergue, &c., sont des communes classées “montagne”. Sur le site web de l’association nationale des élus de montagne (ANEM), Naussac figure bizarrement à 961 mètres d’altitude…

Les porcs, enfermés dans les salles d’engraissement intensif de la Sanguinette, eux, ne sont pas des montagnards. Du moins pas encore. Car
Mayran, la commune à laquelle est rattaché le hameau du Cassan, où naissent les porcelets, est certes classée “montagne”, mais d’ici à ce que l’administration considère qu’on est un porc de montagne administrative, après qu’on est né sur une montagne administrative, puis descendu en camion à la Sanguinette et renfermé, il resterait à sauter le pas…


Une problématique pour la CLIS

La préfecture a annoncé, le 1er mars, la mise en place d’une commission locale d’information et de surveillance (CLIS), concernant les activités d’engraissement intensif de porcs sur caillebotis total à la Sanguinette, et d’épandage du lisier à l’entour. Cette CLIS aura, nous semble-t-il, deux problèmes urgents à résoudre: 1) le risque de pollution de l’eau par une infiltration et un transfert rapides du lisier, et 2) la puanteur que ressentent la plupart des riverains.

Le risque de pollution de l’eau

Lors de l’enquête publique, des anciens ont témoigné que des cours superficiels furent fortement pollués par de mauvaises pratiques de stockage et d’épandage, sur le Causse, du lisier produit à la Sanguinette: via des cours souterrains méconnus, la source de Sautilles, qui est aux Cabanes près Gelles; et la source de la Viguerie.

Il serait donc utile de connaître et d’écrire, afin de nous en souvenir, l’état actuel de l’eau, et (l’analyse de l’eau n’étant qu’une mesure ponctuelle, ainsi aléatoire), l’état de la faune et de la flore aux sources susceptibles d’être polluées (afin de révéler une tendance). D’établir ensuite une méthode de contrôle. La CLIS en aura-t-elle la compétence et le moyen financier?


La puanteur

Le logement des porcs sur litière (outre qu’il procurerait une amélioration sensible du “bien-être” des animaux), ainsi que le lavage de l’air avant qu’il soit extrait des bâtiments, soit deux techniques inutilisées à la Sanguinette, permettraient de réduire notablement les émissions d’ammoniac, les odeurs et les poussières venant des bâtiments d’engraissement. [1]

Par ailleurs, le préfet a considéré
“que l’exploitant doit mettre en œuvre […] les Meilleures Techniques Disponibles pour […] le stockage des effluents”. [2] Ces meilleures techniques (MTD) sont référencées et consistent notamment en une couverture du stock d’effluents. [3] Le Guide des bonnes pratiques environnementales d’élevage expose des possibilités. [4] Mais le GAEC du Cassan ne couvre pas plus qu’il n’a projeté de couvrir son stock de lisier (dans les grandes fosses 1 et 2, de 1.520.000 litres pour l’actuelle, et de 400.000 ou 350.000 litres pour celle projetée).

Passé le temps du stockage, la MTD au moment de l’épandage consiste au moins à utiliser, en herbage ou en culture, une tonne à lisier qui soit munie d’une rampe avec des tubes flexibles traînés, dits
pendillards. Or, l’utilisation de ce système est demeurée une éventualité, sans qu’il fût donné à comprendre pourquoi, au moins, l’utilisation du pendillard ne pourrait devenir un engagement, par respect des riverains. Une moindre volatilisation, une moindre puanteur, un meilleur dosage et une meilleure répartition: le pendillard aurait pourtant beaucoup d’avantages. [5]


Une filière porcine qui n’est pas moins aidée par les contribuables

Différentes subventions sont possibles, grâce au plan de modernisation des bâtiments d’élevage, au plan de performance énergétique des exploitations agricoles, à FranceAgriMer en ce qui concerne les investissements pour l’amélioration des pratiques d’élevage… Il apparaît que le taux d’aide est nettement plus important en zone de “montagne”.

Concernant l’échéance, au 1er janvier 2013, du
“changement du mode de détention des truies gestantes”, un “dispositif d’accompagnement financier a été mis en place par l’État à partir de 2008, avec une enveloppe de 60 M€. L’aide est de 20 % des investissements éligibles avec des plafonds majorés en zone de montagne et pour les jeunes agriculteurs. Revalorisée en 2010, cette aide a vu ses plafonds relevés de 100 € à 200 € par place de truie gestante et de 15.000 € à 50.000 € par élevage”. [6]

En outre, Porc Montagne, au sein de l’Alliance Porci d’Oc à laquelle coopère le GAEC du Cassan, a bénéficié
“d’une aide de 100.000 € du Conseil général pour l’agrandissement de son atelier de découpe”. [7]

Nous ne prétendons pas que cette liste soit exhaustive.



[1] Institut de l’élevage, IFIP, ITAVI, Guide des bonnes pratiques environnementales d’élevage - Porcs - Bovins - Volailles, p. 145 et suivantes.
[2] Arrêté n° 2013-073-0007 du 14 mars 2013, p. 3, avant-dernière considération.
[3] Commission européenne et ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, traduction française du Document de référence sur les meilleures techniques disponibles - Élevage intensif de volailles et de porcins, juillet 2003, p. 21 de la pagination du format PDF.
[4] Institut de l’élevage, IFIP, ITAVI, Guide des bonnes pratiques environnementales d’élevage - Porcs - Bovins - Volailles, stockage des effluents liquides, p. 237 et suivantes; couverture, p. 241 et suivantes.
[5] Commission européenne et ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, traduction française du Document de référence sur les meilleures techniques disponibles - Élevage intensif de volailles et de porcins, juillet 2003, p. 25 de la pagination du format PDF, tableau 3: MTD en ce qui concerne le matériel d’épandage au sol pour le lisier de porc. Et la fiche Choisir son matériel d’épandage d’engrais organiques, diffusée par la Chambre d’agriculture du Nord-Pas de Calais.
[6] Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux, Jean-Baptiste Danel, Pierre Fouillade, Muriel Guillet, Jean-Marie Travers, rapport Quel avenir pour la filière porcine française?, janvier 2012, p. 15, § 1.
[7] L’Aveyron - Magazine du Conseil général, n° 142, octobre 2009, “Porc Montagne investit dans la découpe”, p. 9.

jeudi 21 mars 2013

À propos du “bien-être” animal et de nos choix de consommation


Les porcs à l’engraissement, dans une exploitation “bio”, par rapport à une exploitation non “bio”, ont de meilleures conditions de logement: ils doivent avoir une aire d’exercice qui leur permette de fouir et de satisfaire leurs besoins naturels, et si cette aire est dans un bâtiment, celui-ci doit disposer de trois côtés ouverts [1].

Dans une exploitation non “bio”, une norme minimale relative à la production des porcs voudrait qu’ils aient
“un accès permanent à une quantité suffisante de matériaux permettant des activités de recherche et de manipulation suffisantes, tels que la paille, le foin, le bois, la sciure de bois, le compost de champignons, la tourbe ou un mélange de ces matériaux qui ne compromette pas la santé des animaux” [2].

Néanmoins, des milliers de porcs engraissés sur du caillebotis, chaque année, par chez nous, n’ont ni paille ni matériau similaire qui leur permette des activités de recherche. Ils ont seulement des chaînes, des objets en plastiques durs, à manipuler, quoique l’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) juge que ces objets ne suffisent aux besoins de manipulation des porcs, et ne préviennent pas efficacement la caudophagie (les morsures de queue) [3].


Quand je m’opposais au projet d’accroissement de la porcherie de la Sanguinette, à Causse-et-Diège, j’entendis plusieurs fois des soutiens du projet agiter l’épouvantail d’exploitations en d’autres pays que la France, si jamais il résultait de l’opposition l’impossibilité de produire, chez nous, davantage de porcs sur du caillebotis intégral… Pourtant, beaucoup n’est pas mal à prendre venant de l’étranger. À en croire
Les Echos, “cela fait près de quinze ans”, par exemple, “que la Grande-Bretagne a adopté une législation sur les truies bien plus contraignante encore que celle que l’Europe vient péniblement d’appliquer”. Et un fonctionnaire européen de constater qu’un “groupe comme Tesco, très présent en Pologne, pèse également d’un énorme poids pour que ce pays accélère sa mise aux normes” [4].

Au final, n’est-ce pas aux consommateurs qu’appartient le pouvoir de pérenniser ou non les activités d’engraissement intensif de milliers de porcs sur du caillebotis intégral — et son corollaire: l’épandage de millions de litres de lisier? De manger peut-être moins de viande, mais mieux?


Or, entre tant d’étiquettes auxquelles on ne se fie plus, comment connaître véritablement la nature de ce que nous achetons?
CIWF France nous recommande de choisir parmi les produits portant les labels “Porcs biologiques, “Porcs fermiers élevés en liberté Label Rouge”, “Porcs fermiers élevés en plein air Label Rouge”, ou portant la mention “porc sur paille [5].

Afin de trouver les producteurs “bio” les plus proches de chez nous, l’association pour la promotion de l’agriculture biologique en Aveyron, l’
apaba, proposera bientôt un annuaire bio en ligne [6].




[1] “Créer un atelier de porc bio en Agriculture Biologique”:
http://www.aveyron-bio.fr/fr/produisez-bio/documents/Fiche-porc-GAB-65.pdf
[2] Arrêté du 16 janvier 2003 établissant les normes minimales relatives à la protection des porcs, article annexe, chapitre premier, § 4:
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000005633899

jeudi 7 mars 2013

Entre exigence de connaissance, et méconnaissance du Causse

• Où l’on parle de la nécessité d’une bonne connaissance du Causse

“La protection des eaux souterraines en milieu karstique”, écrivait autrefois l’hydrogéologue de l’actuel projet d’accroissement de la porcherie de la Sanguinette, “passe par deux exigences fondamentales:
– une bonne connaissance, non seulement de la topographie et de la dynamique des réseaux souterrains, mais aussi des capacités épuratrices de l’encaissant;
– l’adoption systématique sur les causses de schémas d’aménagements, fondés sur la réalisation de cartes de risques” [1].

• Où l’on remarque manquer de cette connaissance

Gérard Colonges, président du syndicat mixte de la Diège, signala, au commissaire-enquêteur Louis Bertrand, que des inquiétudes demeuraient sur la zone que l’hydrogéologue Jacques Rey qualifiait de Causse de Villeneuve, parlant “de sols peu profonds et drainant avec une forte perméabilité.” Pour conforter cette considération, l’hydrogéologue expliquait: “la circulation dans le sous-sol ne permet pas une bonne épuration bactériologique et chimique des eaux, notamment lors des vidanges de karsts à la suite de forts épisodes pluvieux” [2]. “Malgré cette mise en garde”, poursuivait Gérard Colonges, l’hydrogéologue “conclut sur des hypothèses que de nombreuses surfaces épandables alimentent les sources de Fréjéroque, la Viguerie, la Jardinie, le ruisseau de Cerles, sans connaître le temps de transfert ni le cheminement du drainage de ces parcelles. Il en est de même pour les zones de stockage des effluents en cas de fuites, aucune donnée récente ne permet d’anticiper une pollution sur une des sources du territoire impacté” [3].


[1] Article de Jacques Rey, “Pollution et protection des eaux en milieu karstique dans la région Midi-Pyrénées”, dans Recherches sur les karsts du Quercy et du sud-ouest de la France, une publication de la commission scientifique midi-pyrénéenne de la fédération française de spéléologie, 1986, p. 16.
[2] Jacques Rey, Rapport d’expertise hydrogéologique, mars 2011, p. 47.
[3] Compte-rendu du comité du syndicat de la Diège du 20 octobre 2012, p. 6.


lundi 4 mars 2013

La proposition de Nutergia et la médiation du sous-préfet Éric Suzanne

• La proposition du laboratoire Nutergia

Nutergia a communiqué être prêt à soutenir le GAEC du Cassan afin de permettre la coexistence, à Causse-et-Diège, des projets du laboratoire Nutergia et du GAEC du Cassan.

C’est ainsi que “Nutergia s’engage à co-financer” l’extension de la porcherie de la Sanguinette “en production bio ou raisonnée”, en somme d’accompagner la famille Ferrand dans une activité plus respectueuse de l’environnement.

“En terme de débouchés”, communique Nutergia, le laboratoire “s’engage à acheter une partie de la production pour valoriser ce produit aveyronnais partout en Europe auprès de nos clients, consommateurs de produits biologiques, de par leur profession et leur engagement en faveur de la santé.

De même, Nutergia demande que soit proposé ce porc bio dans toutes les écoles de l’Aveyron pour le bien-être et la santé de nos enfants. Nous communiquerons auprès de nos clients pour valoriser notre démarche.”

• Une production de fumier résoudrait le risque de pollution par le lisier

Si la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) a agi en sorte de préserver le réseau karstique versant du côté du Lot par le biais des grottes préhistoriques de Foissac, cependant, un versant du côté de la Diège recevra toujours du lisier, si le GAEC du Cassan continue d’engraisser sur du caillebotis intégral.

Ce n’est pas faute que le syndicat mixte de la Diège ait averti que les “les systèmes souterrains [...] sont méconnus des différents organismes scientifiques”, que “nous n’avons aucune information sur les temps de transfert” du sol au cours d’eau, “ce qui ne nous permet pas de connaître la capacité d’absorption des sols et donc des plantes. Aussi, en cas de transfert rapide [...], les concentrations en éléments chimiques peuvent s’avérer catastrophiques pour les milieux aquatiques déjà sensibles à l’eutrophisation.”

L’alimentation en lactosérum, vantée comme réduisant la consommation d’eau des porcs, mais générant une production supplémentaire (+ 27% actuellement, soit 500.000 litres) de lisier, augmente la pression sur le sol et, par conséquent, le risque de pollution ponctuelle. Sur le Causse de Villeneuve notamment, autrement dit sur le karst, ce n’est pas l’épandage à proximité d’un cours d’eau superficiel qui crée un risque majeur de pollution, mais l’épandage sur les cours souterrains, mal connus, dans le respect de normes qui sont valables sur des terrains homogènes, non sur du karst. Tandis que le “caractère aléatoire” des analyses d’eau, ne constitue pas une garantie.

Si la fosse des porchers fuit ou cède (comme c’est arrivé en février à Rabjac), comment pourront-ils anticiper la pollution, faute de connaissance du cours souterrain de l’eau? Un écoulement accidentel de lisier serait d’autant plus dommageable sur le sol calcaire…

• Un dialogue nécessaire

Grâce au talent du sous-préfet Éric Suzanne, un dialogue digne de ce nom, entre des opposants au projet du GAEC du Cassan et Gilles Ferrand, a pu avoir lieu à Villefranche-de-Rouergue, le soir du mercredi 27 février, en présence du maire de Causse-et-Diège, Serge Masbou, et du conseiller général du canton de Capdenac-Gare, Bertrand Cavalerie. Nous espérons que ce dialogue continuera en sorte d’aboutir, avec l’aide du laboratoire Nutergia, à un accord qui convienne à chacun, dans l’intérêt de Causse-et-Diège et de l’Aveyron.

samedi 2 mars 2013

Communiqué du collectif d’opposants au projet d’accroissement de la porcherie de la Sanguinette

Le collectif regrette vivement que le CODERST ait insuffisamment tenu compte de ses observations, en rendant un avis favorable au projet d’accroissement, modifié récemment, de l’activité d’engraissement intensif de porcs sur caillebotis, à la Sanguinette.

Le collectif remarque que la modification, après le 7 février, du projet d’accroissement, n’est absolument pas une concession faite aux riverains. C’est une obligation d’enlever des parcelles du plan d’épandage, à la demande de la direction régionale des affaires culturelles (DRAC), afin de préserver les grottes préhistoriques de Foissac. En conséquence de cette réduction de la surface d’épandage, le nombre de porcs que le GAEC du Cassan projetait de produire en sus a dû être réduit.

Aussi le collectif espère désormais que le GAEC du Cassan acceptera la proposition d’Antoine Lagarde, d’une production “bio”, parce qu’une telle évolution résoudrait les nuisances et les inquiétudes occasionnées aux riverains. À terme, la porcherie produirait du fumier à la place du lisier, ce qui réduirait notablement la puanteur, tout en supprimant la nécessité d’épandre le lisier sur le Causse, et donc le risque d’infiltration rapide et de pollution des cours souterrains versant du côté de la Diège.

Causse-et-Diège et l’Aveyron n’auraient-ils beaucoup à gagner à une solution agro-écologique?

Le CODERST et la modification du projet d’accroissement de la porcherie de la Sanguinette

L’après-midi du jeudi 7 février 2013, il était prévu que le conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (CODERST), avise quant au projet d’accroissement de la porcherie. Ç’a été ajourné.

Après le 7 février, le projet d’accroissement a été modifié comme suit:

- réduction de la surface d’épandage à 187,02 hectares (322,40 étaient proposés initialement);

- réduction du nombre de places à 1996 au lieu de 2996, et donc du nombre de porcs produits annuellement à 5477 environ, au lieu de 8000.

Le 1er mars, le CODERST a avisé favorablement au projet d’accroissement, par 4 voix contre, 2 abstentions, et 11 voix pour.